Comment les entreprises contribuent-elles à l'économie circulaire ?

En changeant leur processus de production, de consommation et de gestion des déchets, les entreprises participent à l’économie circulaire. Découvrez comment.

Produire, consommer, jeter ! Tel est le modèle de production actuel basé sur une économie linéaire. Mais avec l’épuisement des ressources, ce mode de production n’est plus tenable. D’où l’importance de changer de paradigme avec la mise en application de l’économie circulaire par les entreprises. L’idée est alors de revaloriser chaque ressource utilisée pour éviter un gaspillage inutile. Le chemin est encore long puisqu’en 2020, seuls 8,6 % de la consommation mondiale de ressources était considérée comme circulaire. Pour augmenter ce chiffre, les entreprises doivent davantage valoriser les ressources disponibles. Voici quelques pistes.

C’est quoi l’économie circulaire ?

Définition de l’économie circulaire

L’économie circulaire implique de sortir du modèle de production linéaire en introduisant les problématiques de recyclage, de réemploi, de réparation et de sobriété dès la phase de conception. Les produits fabriqués n’ont plus vocation à être jetés, mais à être revalorisés. Ce faisant, les entreprises réduisent à la fois leur consommation de ressources (matières premières, eau, énergie), mais aussi leurs déchets. Elles limitent ainsi leur impact environnemental.


Cette économie régénérative est d’ailleurs promue à l’échelle nationale avec l’entrée en vigueur de la loi AGEC (loi anti-gaspillage pour une économie circulaire). Celle-ci se décline autour de cinq axes :

  • Sortir du tout jetable ;
  • Mieux informer les consommateurs ;
  • Lutter contre le gaspillage et pour le réemploi solidaire ;
  • Agir contre l’obsolescence programmée ;
  • Mieux produire.
Autant de pistes pour aider les entreprises à participer à l’économie circulaire.

Les 7 piliers

Pour mieux comprendre l’économie circulaire, il convient de se référer aux 7 piliers définis par l’Ademe (Agence de la transition écologique) :


  • L'approvisionnement durable : en soi, la production nécessite des matières premières. Cela dit, il est possible de limiter l’impact écologique de l’utilisation de ces ressources naturelles en choisissant des modes d’extraction ou d’exploitation respectueux de l’environnement.
  • L’éco-conception : l’idée est d’intégrer l’empreinte environnementale dès la conception du produit ou du service. Pour ce faire, une analyse du cycle de vie des produits est indispensable.
  • L’écologie industrielle et territoriale : il ne s’agit plus d’aller chercher des fournisseurs à des milliers de kilomètres pour réduire les coûts. À l’inverse, les entreprises circulaires travaillent avec des partenaires à proximité. Et surtout, ce sont de vrais partenariats qui favorisent le partage et les relations humaines. Chacun apporte son savoir-faire, ses équipements, ses ressources, etc.
  • L’économie de la fonctionnalité : elle valorise davantage les usages des produits que les produits eux-mêmes. Or, une valeur d’usage maximale implique une longue durée de vie. Les pratiques d’obsolescence programmée n’ont plus leur place dans l’économie circulaire.
  • La consommation responsable : les consommateurs doivent aussi prendre en compte les impacts environnementaux de chaque produit acheté.
  • L’allongement de la durée d’usage : plutôt que de remplacer un produit usagé par un produit neuf, les consommateurs doivent favoriser la réparation.
  • La valorisation des déchets : l’idée est de réduire le gaspillage à travers le don, le recyclage, ou encore le tri sélectif.

Comment mettre en place une économie circulaire dans sa stratégie d’entreprise ?

Pour participer à l’économie circulaire, les entreprises peuvent se baser sur les 7 piliers. Voici les actions à mettre en place en 5 étapes.

Bien choisir ses fournisseurs

La première étape du projet d’économie circulaire se situe au niveau de la production. Et pour concevoir de nouveaux produits, vous aurez sans doute besoin d’utiliser des matières premières et de vous approvisionner auprès de fournisseurs externes. Alors comment les choisir ? Voici deux critères indispensables :

  • Des fournisseurs engagés dans le développement durable : sélectionnez des fournisseurs qui limitent leur empreinte écologique. Vous pouvez vous référer à leur politique RSE ou leur bilan carbone qui reflètent leurs engagements en matière de protection de l’environnement.
  • Des fournisseurs à proximité : privilégiez les fournisseurs locaux. Cela permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre liées au transport, tout en favorisant les liens sociaux.
Vous pouvez évidemment ajouter d’autres critères dans votre politique d’achat responsable.


In fine, l’idée est de consommer plus responsable en prenant conscience que chaque achat à un impact sur l’environnement.


Bon à savoir : si le choix des fournisseurs a davantage vocation à s’appliquer pour la production de biens physiques, ce principe peut aussi s’appliquer pour les prestations de service. Par exemple, vous pouvez choisir un ordinateur reconditionné pour travailler ou encore privilégier le train ou le covoiturage pour vos déplacements professionnels.

Réparer

L’économie circulaire vise à sortir de ce modèle linéaire où la destruction est la norme. Pour réduire le gaspillage inutile, la réparation doit être pleinement intégrée dans les processus de l’entreprise.
Cette réparation peut intervenir à deux niveaux :

  • Les équipements utilisés en interne : comme les chaises de bureaux, les ordinateurs, les photocopieuses, etc. Lorsque c’est possible, favorisez la réparation avant d’acheter de nouveaux équipements.
  • Les équipements destinés à la vente : s’ils sont endommagés, vous pouvez toujours les réparer avant de les vendre en reconditionné ou de les donner.

Sensibiliser les collaborateurs

Une entreprise n’agit jamais seule dans l’économie circulaire. C’est l’ensemble des collaborateurs qui contribue à une production plus écologique, une consommation énergétique plus responsable et une meilleure gestion des déchets. À ce titre, il est primordial de les sensibiliser pour faciliter la transition vers une économie régénérative. Par exemple, avec :

  • Le tri des déchets ;
  • Le recyclage des déchets papiers ;
  • L’incitation au covoiturage ;
  • La préférence pour les transports en commun (si possible) ;
  • La limitation du gaspillage alimentaire (pour les entreprises avec cantine) ; etc.
Autant d’actions individuelles qui limitent l’impact environnemental.

Pour communiquer en interne sur vos engagements en matière d’économie circulaire, n’hésitez pas à les renseigner dans votre rapport RSE, sur votre site internet ou intranet.

Recycler

Le recyclage est l’un des points mis en avant par l’ADEME et la loi AGEC. L’idée est alors de donner une seconde vie à des produits inutilisables.
Attention toutefois, le recyclage nécessite également une forte consommation de ressources pour transformer des produits. Il convient donc d’utiliser cette stratégie en dernier recours. En tant qu’entreprise, vous avez d’autres leviers pour participer à l’économie circulaire. Notamment le don.

Donner

Le don aux associations permet aux entreprises de participer directement à l’économie circulaire. L’idée est alors de donner vos invendus qui s’accumulent dans le stock. À travers cet acte de générosité, vous limitez le gaspillage de ressources non utilisées. Et surtout, vous donnez une seconde vie à vos produits. Ils seront utilisés par les bénéficiaires des associations ; qui sont souvent des familles aux faibles ressources.
En plus, vous permettez aux associations de s’approvisionner de manière plus responsable.

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