Gaspillage textile - Un état des lieux alarmant

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Entre la gestion des commandes, l’entreposage et la manutention, le coût de stockage impacte directement votre santé financière. Découvrez comment l’optimiser.

Plus de 100 milliards de vêtements sont vendus chaque année à travers le monde. La production augmente de manière exponentielle. Mais les consommateurs ont-ils vraiment besoin d’autant de vêtements ? Loin de là. Parmi tous les habits fabriqués, une grande partie termine aux ordures. Un gaspillage textile qui cause des dégâts aussi bien au niveau environnemental que social ou sanitaire. Alors comment le limiter ? Découvrez des solutions applicables à votre échelle.

L’état des lieux du gaspillage textile en France

Gaspillage textile - Définition

Le gaspillage textile, ce n’est pas seulement jeter les vêtements usagers qui sont tachés, troués, … Non, c’est le fait de jeter des vêtements qui n’ont jamais été portés, ni même parfois mis en vente.


Bien souvent, le gaspillage textile est associé à la fast fashion (ou mode rapide en français). C’est l’hyperconsommation à l’état pur. L’idée est simple : proposer des vêtements en grande quantité, tout en renouvelant les collections très régulièrement. Et quand on dit très régulièrement, ce n’est plus à chaque nouvelle collection. Mais plutôt plusieurs fois par jour. L’une des marques de fast fashion les plus polémiques produit plus de 6000 nouveaux modèles de vêtements… par jour. Et ce, tous les jours.
Même si la marque connaît un succès fulgurant (notamment auprès des adolescentes), il est quasiment impossible d’écouler tout le stock de vêtements produits. Alors que font ces marques ? Elles jettent le surplus, tout simplement.


Au-delà de produire plus que nécessaire, la surproduction incite à la surconsommation. Les fashionistas veulent le dernier vêtement à la mode, se lassent de leurs anciennes pièces, alors qu’elles n’ont été portées que quelques fois. Pour faire de la place dans l’armoire, les dons à des organismes de seconde main sont une solution. Mais pour les marques bon marché, le plus simple reste encore de s’en débarrasser via les conteneurs de collecte dédiés. Et où vont ces vêtements ? Bien souvent, dans les pays en voie de développement.

Les chiffres de l’industrie textile

Pour bien comprendre les enjeux et l’impact de la mode sur nos sociétés, voici quelques chiffres :

  • 100 milliards de vêtements vendus chaque année dans le monde (source : Multimédia Ademe)
  • 715 000 tonnes de TLC (Textiles d’habillement, linge de maison et chaussures) mises sur le marché en France par an (source : Librairie Ademe)
  • 4 milliards de tonnes de CO2 émis par l’industrie de la mode dans le monde par an
  • 1 million d’emplois français créés par le secteur de l’habillement
  • 460 milliards d’euros de pertes financières mondiales liées au gaspillage textile
  • 150 milliards d’euros générés par le secteur de l’habillement en France.
  • 2,8 milliards de pièces, soit plus de 10 kg par an et par habitant, sont collectées et triées en France

Un impact environnemental, social et sanitaire

Tout commence par la production.

Vous souvenez-vous du drame du Rana Plaza ? En 2013 au Bangladesh, le Rana Plaza s’effondre. Au total, 1 138 ouvriers sont décédés et 2 500 ont subi des blessures.
Cet évènement est loin d'être anodin, puisque le Rana Plaza est une usine de textile qui produit des vêtements en masse pour de grandes enseignes occidentales. Ces dernières exportent leur production, profitant ainsi d’une main-d'œuvre pas chère. Mais ces économies se réalisent souvent au prix de conditions de travail extrêmement délétères.
Si la pratique est toujours répandue, cet événement a marqué le début d’une prise de conscience sur les dangers de l'industrie de la fast fashion.

Des quantités de vêtements jetés aux “pays du tiers monde”

Outre les conditions de production parfois “inhumaines”, ce sont les quantités produites qui posent problème. Car avec des tonnes de vêtements fabriqués, il faut bien les écouler quelque part.
L’une des solutions souvent privilégiée, est l’exportation vers les pays africains. Des accords commerciaux prévoient l’expédition des déchets textiles des pays du nord vers les pays du sud. Le problème, c'est que les quantités sont telles, que les pays africains peinent à écouler ces déchets. Le résultat, ce sont des plages inondées de vêtements. Le Ghana est d’ailleurs tristement célèbre pour ses amoncellements de vêtements.


Si les décharges de vêtements sont répandues, les pratiques associées sont interdites en France depuis l’entrée en vigueur de la loi AGEC. Désormais, les entreprises n’ont plus le droit d’éliminer leurs invendus. Mais force est de constater que les exportations irrégulières de ces déchets textiles sont encore courantes.
Alors comment les limiter et réduire le gaspillage textile ?

4 mesures pour lutter contre le gaspillage vestimentaire

Heureusement, toutes les entreprises de mode ne sont pas adeptes de la fast fashion. Nombre d’entre elles sont conscientes des enjeux de l’industrie textile et souhaitent en limiter les effets délétères. Alors voici quelques astuces à appliquer dès maintenant pour réduire les déchets vestimentaires.

1 - Produire moins, mais mieux

Le problème du gaspillage textile trouve son origine dès la phase de production. De nombreuses entreprises produisent trop. Elles veulent répondre à la demande des consommateurs en fabriquant un maximum de vêtements (aussi bien en volume qu’en variété).
La mode éthique et durable rompt avec ce modèle économique. Celle-ci repose sur plusieurs principes fondateurs :

  • Réduire les quantités de production : pour répondre à la demande des consommateurs, pas plus. Et surtout, ne pas les inciter à surconsommer.
  • Choisir des matières plus durables : comme le coton, la viscose et le lyocell.
  • Produire à proximité : le made in France ou made in Europe sont très tendance. Vous réduisez l’impact environnemental lié au transport, tout en offrant des produits de qualité issus d’un savoir-faire local.
C’est une tendance à suivre, non pas seulement pour réduire son impact environnemental, mais aussi pour répondre à la demande. Et oui, de plus en plus de consommateurs, sensibilisés aux enjeux environnementaux, sont à la recherche de slow fashion.

2 - Limiter les retours clients

Même avec une mode plus éthique, il y a souvent un problème qui touche les entreprises du secteur textile : les retours clients. Et oui, sans compter l’impact environnemental lié au transport de ces retours, il n’est pas toujours possible de remettre les vêtements vendus en circulation.
Alors pour éviter de devoir les écouler par d’autres canaux, la meilleure chose à faire est de limiter ces retours. Voici quelques astuces :

  • Des guides de taille : pour chaque typologie de vêtements, fournissez un guide de taille très précis, avec le tour de hanche, de bras, de cuisse, de ventre, …
  • Des mannequins variés : pour permettre à chaque morphologie de se visualiser telle quelle dans vos vêtements.
  • De la transparence : l’idée étant de fournir un maximum de détails aux consommateurs, sans forcément leur “vendre du rêve”.

3 - Sensibiliser les consommateurs

Si l’industrie de la fast fashion continue de fonctionner à merveille malgré tous les effets néfastes qu’elle engendre, c’est parce qu’il y a une véritable demande derrière. S’il est vrai que les mentalités changent, la plupart des consommateurs apprécient le choix offert par les grandes enseignes de mode pour des prix dérisoires.
Mais c’est une “mauvaise” habitude qu’ils ont acquis. Il faut donc leur réapprendre à moins acheter via un véritable travail de sensibilisation.

  • En mettant en avant tous les méfaits de la surconsommation (aussi bien au niveau du gaspillage textile que de la production polluante).
  • En proposant des alternatives. Car, la mode reste un plaisir auquel il peut être difficile de renoncer. Pour autant, il est possible de s’habiller avec style, tout en étant responsable. Notamment à travers les basics. Un jean, un tee-shirt noir, une chemise blanche, … Autant d'intemporels qui se marient avec tout. Mettez-les en avant dans vos vitrines, tout en variant les styles.
  • En communiquant sur vos actions. Dans vos newsletters, sur vos réseaux sociaux, sur votre site internet, … présentez les avantages de la mode responsable. Vous pouvez aussi fournir différentes idées de looks stylés et pourquoi pas demander à votre communauté de vous envoyer leur look. La seule règle, c’est d’utiliser des intemporels en évitant les articles qui s’achètent puis se jettent. En impliquant vos clients, vous maximisez leur engagement dans le développement d’une mode plus responsable.

Bon à savoir : bien souvent, les enseignes de fast fashion s’adressent à des adolescentes. Pour une mode plus durable, les marques éco-responsables doivent aussi commencer à parler à ce public cible. Par exemple, en dirigeant des publicités vers cette audience, en étant présent sur les bons canaux de communication, en faisant appel à des “influenceurs” suivis par les jeunes.

4 - Donner ses invendus

L’objectif de toutes ces actions est de réduire au maximum le gaspillage textile. Mais il semble difficile, voire impossible, de s’ajuster exactement avec la demande client, sans subir aucun retour. Les vêtements invendus sont quasiment inévitables. En revanche, vous pouvez contrôler leur quantité, mais aussi leur sortie.
L’idée est de savoir que faire de ces vêtements invendus. Plusieurs alternatives sont proposées, notamment le recyclage ou encore le don. C’est justement cette solution qui est mise en avant par la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire.
Concrètement, vous donnez vos vêtements invendus à des associations qui viennent en aide à des personnes en difficulté. Ce faisant, vous réduisez votre impact environnemental, tout en augmentant positivement votre impact social. Cela peut paraître challengeant aux vues des quantités d’invendus qu’une entreprise du textile peut avoir à écouler. Cependant, grâce à son large réseau d’associations partenaires, Done vous accompagne pour trouver une ou plusieurs associations locales. Nous nous chargeons ensuite d’acheminer
les vêtements et de vous transmettre le reçu fiscal pour que vous bénéficiiez de la réduction d’impôt.

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