Que faire de son stock de meubles neufs invendus ?

516 millions d'éléments d’ameublement ont été mis sur le marché en 2022 (soit 3 044 848 tonnes). En parallèle, les fins de série, meubles endommagés et renouvellements des stocks se poursuivent. Résultat : les meubles invendus s’accumulent, provoquant ainsi un surplus de stock et des coûts supplémentaires. Pour les entreprises de la filière ameublement, il n’est pas question de détruire ces invendus. D’une part, car ils entrent dans le cadre de la responsabilité élargie du producteur. D’autre part, parce que la loi AGEC interdit explicitement toute destruction de produits non alimentaires. Alors <>que faire de ces meubles neufs invendus ? Done vous propose quelques pistes.

La filière ameublement, une obligation de revalorisation renforcée

À quoi correspond la filière ameublement ?

La filière ameublement regroupe une grande variété de produits de consommation. Selon l’ article R543-240 du code de l’environnement, il s’agit de tous “les biens meubles et leurs composants dont la fonction principale est de contribuer à l'aménagement d'un lieu d'habitation, de commerce ou d'accueil du public en offrant une assise, un couchage, du rangement, un plan de pose ou de travail, ou en apportant une décoration des murs, sols et fenêtres avec des produits finis amovibles à base de textiles naturels ou synthétiques, ainsi que leurs accessoires, quels que soient les matériaux qui les composent.”. Il peut s’agir, par exemple, de :

• meubles de salon,
• meubles de salle à manger,
• meubles de chambres à coucher,
• meubles d'appoint,
• literie,
• meubles de bureau,
• meubles de cuisine,
• meubles de jardin,
• mobiliers techniques,
• produits rembourrés d'assise ou de couchage,
• éléments de décoration textiles (tapis, moquettes, rideaux, voilages, …).

Quelles sont les règles applicables aux fabricants et distributeurs de meubles ?

Grands groupes, artisans ou petits distributeurs, la filière concerne des entreprises variées. Or, chacune d’entre elles est soumise à la responsabilité élargie du producteur (REP) en vertu de la loi du 12 juillet 2010 (Grenelle II) et du décret du 6 janvier 2012. Ce qui signifie qu’elles sont tenues “d’assurer la collecte et le traitement des éléments d’ameublement en fin de vie”.

Mais qu’en est-il des meubles neufs invendus ? Et oui, certains meubles ne se vendent pas, alors même qu’ils n’ont jamais été utilisés. Soit parce que la collection est dépassée, soit parce qu’ils présentent un léger défaut (souvent lié au transport ou à la fabrication).
Quelle que soit la raison, ces invendus s’accumulent dans l’entrepôt de stockage, engendrant ainsi des frais supplémentaires pour les entreprises.

Or, depuis l’entrée en vigueur de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, les entreprises n’ont plus le droit de détruire leurs invendus non alimentaires. Alors qu’en faire ? Découvrez nos solutions pour écouler votre stock de meubles neufs invendus.

3 solutions pour écouler ses invendus de meubles neufs

Le déstockage de meubles invendus

Par définition, les invendus représentent des pertes sèches. Alors pour limiter la casse, de nombreuses entreprises choisissent de recourir à des sociétés de déstockage. Celles-ci récupèrent les fins de série de meubles neufs invendus. Elles peuvent ensuite les vendre en dehors des circuits de commercialisation classiques, comme des magasins d’usines. Et ce, à prix cassés. Les consommateurs peuvent ainsi acheter des meubles neufs à moindre frais. Mais pour réaliser de telles réductions de prix, les entreprises de déstockage achètent aussi vos meubles invendus neufs à prix cassés. Après tout, elles doivent aussi faire leurs marges.

Si cette solution est souvent vue comme un moindre mal, c’est loin d’être la plus avantageuse financièrement. En optant pour le déstockage, vous limitez les pertes liées à la fabrication ou l’achat du produit, mais vous ne réalisez aucun bénéfice dessus. Bien au contraire. Cela nécessite des ressources, que ce soit en temps, en ressources humaines, en logistique, …

En plus, les entreprises de déstockage récupèrent généralement des meubles neufs invendus en bon état. Si certains de vos mobiliers présentent des anomalies à cause d’un choc ou d'un défaut de fabrication, il faudra trouver d’autres filières pour les valoriser et limiter le gaspillage mobilier.

Le recyclage

La revalorisation des meubles neufs invendus par le recyclage est largement plébiscitée. Après tout, les meubles sont fabriqués à partir de nombreuses matières premières. Selon l’ADEME, on y retrouve :

• 61,2 % de bois ;
• 15 % de métal ;
• 10,4 % de rembourrages ;
• 6,7 % de verres, osiers et autres matières ;
• 3,4 % de plastique ;
• 3% de matelas ;
• 0,4 % de textile.

Toutes ces matières peuvent être recyclées pour fabriquer d’autres produits, comme des meubles plus modernes, des produits d’isolation, de construction, etc.

D’ailleurs, la filière du recyclage des meubles est bien développée (notamment du fait de la RPE). Pour preuve, les entreprises spécialisées Ecomaison et Valdélia ont récupéré 79 365 tonnes d’éléments d’ameublement. Parmi lesquelles 40 069 tonnes ont été effectivement réemployées ou réutilisées.

Si le recyclage est nécessaire pour donner une seconde vie à ces meubles invendus, il présente quelques limites. Cette pratique est loin d'être neutre écologiquement, car pour transformer un produit, il faut utiliser d'autres ressources, ne serait-ce que de l’électricité, sans compter qu'il est dommage de recycler un article totalement neuf.
En plus, le recyclage est encore moins avantageux financièrement que le déstockage.

Heureusement, si vous avez des meubles neufs invendus, il y a encore une autre alternative.

Le don aux associations

Habitat solidaire, soutien aux familles défavorisées, accompagnement des malades, … Les associations d’intérêt général poursuivent des missions diverses et variées. Mais elles ont un point commun : leur impact positif sur la société.

En tant qu’entreprise, vous pouvez les aider à accomplir leur mission en donnant vos meubles neufs invendus (ou tout autre produit, comme des vêtements , des articles d’hygiène, de grande distribution, …).
Ce faisant, vous augmentez aussi votre impact. Mais pas seulement. Le don aux associations présente de multiples avantages pour les entreprises :

• Une amélioration de l’image de marque : vos clients, partenaires, prospects et collaborateurs découvriront votre entreprise sous un nouveau jour si vous démontrez vos valeurs de solidarité.
• La fiscalité : le don vous ouvre droit à une réduction d'impôt correspondant à 60 % du montant du don. Et selon la valeur donnée, cela représente plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines de milliers d’euros.

Vous êtes prêt à donner ? N’hésitez pas à passer par Done. Nous vous accompagnons à toutes les étapes du don (choix de l’association, logistique, reçu fiscal) pour que cette action devienne de plus en plus accessible.